Pour retrouver les premières traces de la caméline, il faut remonter jusqu’au néolithique. Durant l’âge de bronze et de fer, de 1800 avant J.-C. à sa naissance, la culture s’est répandue dans toute l’Europe. Au début du 19èmesiècle, sa production a été totalement abandonnée au profit du colza qui a un rendement nettement supérieur.

La caméline, Camelina sativa de son nom latin, fait partie de la famille des crucifères. Cette plante est de la même famille que les chous, les broccolis et la moutarde. La tige peut avoir une hauteur entre 40 et 120 cm et un diamètre de 2 à 4 mm. Lors de la floraison au printemps, cette plante est reconnaissable par la couleur jaune de ses petites fleurs. Une fois qu’elles ont été fécondées et que le processus de murissement touche à sa fin, des capsules ont remplacé les fleurs. Ces coques contiennent entre 8 et 14 graines rousses, voire rouges. Ces dernières sont très petites, 1000 graines pèsent 1,5g. Ce végétal est très adapté au climat de l’Europe centrale, mais il peut pousser dans des conditions et environnement très variés. Il est robuste, peu sensible aux maladies et lutte contre les mauvaises herbes, ce qui en fait une culture adaptée à la production biologique.

Jean-Marc a pour habitude de faire une culture combinée. Il sème la caméline avec du pois fourrager. Par la hauteur des tiges, la caméline sert de tuteur et les pois s’y accrochent afin de rester perchés jusqu’à la récolte. En contrepartie, elle reçoit de l’engrais, l’azote capturé dans l’atmosphère par le pois.

Une fois les graines récoltées et triées, elles sont acheminées au Moulin de Sévery où elles seront pressées à froid afin d’en extraire une huile de qualité exceptionnelle.